Au clair de la rue

Chaque lundi, dans le 11ème arrondissement de Paris, un petit groupe composé d'une dizaine de personnes en situation de grande précarité, certaines sans domicile fixe, se réunit pour animer la chorale "Au clair de la rue". Dans la petite salle de répétition du quartier, on ne parle pas de ses problèmes, on les chante dans la joie et la bonne humeur. De même, si cette chorale se produit à l'occasion des fêtes, à Noël ou à Pâques, dans des églises ou dans les écoles, personne n'oublie l'origine de sa création. Plusieurs fois par an, le choeur se rend au cimetière de Thiais, où l'on enterre les SDF qui meurent seuls, souvent dans l'anonymat le plus total, pour leur rendre un dernier hommage, en chanson. Dès le début du mois de novembre, aux prémices de l'hiver tant redouté, le collectif répète avec ferveur. Cette année, le calendrier s'annonce chargé, car la chorale participera fin juin à l'un des plus grands rassemblements de choristes en France, le festival Voix sur berges, au bord du Canal Saint-Martin. A la manière de Confinés dehors, l'idée serait de suivre la chorale à travers différents portraits (Senderinfo)